Entrainement hivernal : traversée de Belledonne à ski de rando pour François et Basile - 01 au 03/03/13

Publié le 6 Mars 2013

Récit par Basile :
 
"Quoi de mieux que les longs efforts pour juger de sa condition ? Comme le 9 juin dernier où après une longue sortie entre Vercors, Trièves et Matheysine effectuée à un rythme élevé, j'ai sombré dans le dernier raidard, pour finir sur le vélo mais au bout de moi-même ; cette fois-ci, c'est dans Belledonne sur les skis que j'ai dû me battre contre mon manque de condition physique.
 
Mercredi, retour de 3 jours en Savoie : génépi, chartreuse et fromages, j'ai pratiqué ; le sport, très peu ! La deuxième partie de la semaine sera donc orientée vers ce qui a été oublié dans la première. Deux plans s'offrent à moi : nocturne ski de fond avec Rom, Oliv' et Renaud ou 3 jours de ski de rando avec Fifou, Thomas et Pierrot. Il va de soit que je choisis le programme le moins accessible compte tenu de ma condition physique du moment et décide de partir pour une traversée de Belledonne Chamrousse/Prapoutel sur 3 jours.
 
Jeudi, après une traversée épique de l'agglo sur mon brelon orange avec skis, chaussures, pelle et piolet sur le dos, je rejoins le reste de l'équipe chez Thomas à St Martin d'Hères pour les préparatifs : étude de l'itinéraire, achat des vivres pour 3 jours et pesée des sacs à dos (15 kg chacuns).DSC01041
Comté, saucisson, soupe, pain d’épices tout y est !
 
Vendredi, départ de St Martin d'Hères en voiture pour rejoindre Chamrousse où l'on attaque par l'ascension du Grand Eulier : 800 m de d+ qui sont avalés à un bon rythme derrière Fifou et son gros moteur. S'en suit une descente avec une neige pas top, puis de longues traversées dans lesquelles on tricote pas mal avant d'entamer la remontée sur le refuge de la Pra. Les difficultés commencent pour moi, le ciel s'est découvert, le soleil me tape sur le crane, je ne suis pas beau à voir. Derrière moi la graisse du fromage à raclette du début de semaine ruisselle sur la piste et gêne la progression de Thomas bloqué derrière moi qui aimerait pourtant bien pouvoir me doubler tant mon rythme est lent. Arrivés au refuge de la Pra, c'est l'heure du casse croute que j'espère salvateur avant la longue après-midi qui nous attend, malheureusement il ne le sera pas, je ne luttais pas contre la fringale mais contre mon manque de condition physique qui me fera souffrir tout le reste de la journée. C'est donc à nouveau difficile pour moi dès la reprise et la montée vers le col de Freydanne, je suis dans le dur, Thomas et Pierrot gallopent devant, Fifou vole ! Heureusement le plus beau cadeau de ces trois jours se trouve sur le glacier de Freydanne de l'autre côté du col au pied du grand pic de Belledonne : une descente somptueuse sur le lac blanc, dans les pentes vierges et poudreuses : MAGIQUE ! On longe ensuite le lac blanc avant un passage rocailleux où l'on doit déchausser pour ne pas flinguer les skis. Puis on finit la descente (toujours dans la poudreuse) avant de trouver une rivière dans laquelle on fait le plein d'eau. Il est déjà tard et il nous reste encore 300 m de grimpée pour atteindre le refuge de Jean Collet où l'on doit passer la nuit. Dans cette dernière grimpée Fifou "trace" (dans les deux sens du terme), encore une grosse démonstration de force, tandis que moi je suis au bout derrière et m'arrête tous les 10 mètres pour reprendre mon souffle. La récompense arrive quelques mètres avant le refuge, Pierrot se détache d'une crête face au soleil couchant, j'use alors des dernières forces pour sortir l'appareil du sac à dos et le prendre en photo. L'arrivée au refuge sera un pur bonheur, nous sommes seuls, on peut donc envahir le refuge avec tout notre bordel.
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Fifou, Pierrot et Thomas dans l’ascension du grand Eulier.
 
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Entre le grand Eulier et le refuge de la pra, nous sommes seuls au monde !
 
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 Montée vers le col de Freydanne : dur, dur !
 
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Descente sur le glacier de Freydanne dans une neige de folie !
 
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  Arrivée sur le lac blanc en bas de la descente. 
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Thomas a déchaussé pour ne pas abimer les skis dans le passage rocailleux.
 
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Barres rocheuses sous le lac blanc, on est passés par la gauche.
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Plein d'eau à la rivière.   

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Alors que Jean Collet (j’encollais) les peaux, Pierrot se détache d’une crête face au couchant.      
 
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         Refuge de Jean Collet : François(e) femme du logis rapportant de la neige pour la soupe.
 
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          Nous avons envahi le refuge.
 
Samedi, réveil au refuge après une bonne nuit, on ouvre la porte : grand beau temps et mer de nuages, SPLENDIDE ! La journée est annoncée courte (c'est bon pour moi vu les efforts fournis la veille), elle ne le sera pas ! On attaque par le col de la mine de fer dans lequel je suis déjà dans le dur. Arrivés au col, on se fait doubler par deux "machines" qui traversent Belledonne (en entier de Chamrousse en Maurienne) en deux jours. Pour nous, il ne nous reste normalement plus que la descente pour arriver au habert d'Aiguebelle, malheureusement il faudra descendre, monter, redescendre et remonter avant d'arriver au habert. Longue journée donc, mais comme la veille avec le couché de soleil, la nature nous offre à nouveau un grand spectacle : il est 16 h 30, nous savourons comté, pain et saucisson au soleil devant le habert quand les pentes sud-ouest qui se trouvent face à nous décident de se décharger du lourd manteau neigeux qu'elles supportent. On entend un craquement, on se retourne : tout part face à nous. C'est grand, nous sommes tout petits, mais que c'est beau ! (de quoi refroidir les esprits de ceux qui descendaient encore dans les faces sud à 16 h 30).
 
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      Au réveil à Jean Collet
 
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Le Habert d’Aiguebelle et la grosse coulée partie sous nos yeux.

         
Dimanche, réveil au habert, levé de soleil et couché de lune. Au programme : cime de la Jasse puis redescente sur les 7 Laux. Nous partons de bonne heure pour ne pas trainer dans les faces sud après ce qu'on a vu la veille. La montée se fait sur un bon rythme, j'ai retrouvé des jambes, ça rassure ! Arrivés au sommet, Thomas nous signale en arrivant que Pierrot a explosé la fixation à quelques centaines de mètres du sommet, ça tombe bien, nous sommes à 2 478 m et le parking de Prapoutel est juste en-dessous à 1 350 m, juste 1 000 m de déniv à pied ! La descente sera donc longue pour Pierrot, mais nous arrivons dans les temps (13 h) à Prapoutel pour la pinte en terrasse avant redescente en stop. Un bien beau séjour, bien entouré avant le retour en cours. Comme finalement, après coup, je trouve à chaque fois une grande satisfaction à m'être retrouvé dans le dur, je propose une grosse sortie vélo pour le week-end qui arrive : que ceux qui veulent rire me suivent !".
 
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Réveil au Habert : la lune ne veut pas s’en aller.

 
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      Fifou et Thomas en montant à la cime de la Jasse (première photo de Fifou de face, il avait fait un arrêt crème solaire,

sinon on ne le voit que de derrière).  

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Fifou redescendu chercher les skis cassés de Pierrot.

Rédigé par scale.over-blog.fr

Publié dans #Entraînement

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R
<br /> Bande d'enfoirés!<br /> <br /> <br /> Ca confirme ce que j'ai vu au Tabor, Fifou va être énorme cette saison<br />
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